


Quand j'étais gamin, dans les dictionnaires illustrés ou plus encore ces encyclopédies populaires qui tombaient mensuellement dans la boite aux lettres et auxquelles mes parents s'étaient abonnés pour que leurs enfants ne meurent pas idiot devant Guy Lux et Léon Zitrone en noir et blanc, j'aimais beaucoup les images qui linéairement montraient l'évolution de la mode et du costume au cours de l'histoire.
Milo Manara a dû également aimer ces illustrations puisque son histoire occidentale de notre humanité, entre sexe et violence, en est quasi la citation. En vrai, elle met à jour ce qui dans ces dessins conçus pour l'édification des esprits, étaient sous-jacent et suscitait l'intérêt de nos pubertés quelque peu frustrées quant à l'érotisme autorisé et aux représentations du sexe. En revanche, la violence, comme de juste et comme toujours et comme au cinéma, était servie fraîche et, de même que les frites, on avait le droit d'en redemander. - Avec plus de sang, s'il vous plaît !
Un commentateur déçu me fait remarquer que sauf pour la période grecque, l'homosexualité n'est guère représentée. Il a raison et d'ailleurs, Milo Manara n'a mis en scène que la seule pédérastie. C'est moi qui, (discrètement, ce n'est pas très visible) ai rectifié le tir en changeant, clin d'oeil aux gaiens, le sexe du personnage sodomisé.

D'accord, ce n'est pas très net ! Mais je ne maîtrise pas suffisamment les outils de dessin informatique pour transformer plus avant la saga. Elle le mériterait car Milo Manara, pourtant italien, zappe complètement ce moment important de notre histoire qu'est la Renaissance qui a vu briller tant de sensibilités homosexuelles ! Mais il ne doit pas être de notre camp, Milo Manara, son érotisme est bassement macho-soixante-huitard ! :oD